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Un trop plein d’informations aurait-il un impact négatif sur notre santé ?

Vous vous sentez coupable d’éteindre votre téléphone portable professionnel en vacances ? Le mettre en mode “avion” lors de votre pause déjeuner vous cause de l’anxiété rien qu’à l’idée de la masse de messages à traiter à votre retour ? Si vous répondez oui à l’une de ces questions, alors vous avez déjà été victime des effets néfastes de l’infobésité !

Si vous comptez parmi les chanceux qui ne se sentent pas concernés, découvrez la manière pernicieuse par laquelle ce phénomène d’actualité vous a fait ou vous fait souffrir à votre insu.

Voici quelques lignes pour prendre conscience de ce mal du siècle et quelques clés pour essayer de s’en défaire… Sans pour autant renoncer à vos habitudes virtuelles préférées.

L’infodémie, c’est grave docteur ?

Depuis les débuts d’internet, elle nous tient. L’infodémie, aussi appelée infobésité ou surcharge informationnelle, décrit une pathologie pas comme les autres, qui s’attache à nourrir notre quotidien d’un trop-plein de données. Et ce ne sont pas les canaux qui manquent. La toile, nos boîtes mail, smartphones, montres connectées et autres nous sollicitent constamment par leur flux en continu.

L’hyperconnectivité qui caractérise le XXIè siècle nous empêche de segmenter vie privée et vie professionnelle. Ce que beaucoup d’entreprises voient comme une aubaine s’avère un réel frein à la croissance. En assommant ses employés à coup d’emails urgents à traiter dans l’instant, une entreprise érode le capital intellectuel qui est censé la faire avancer.

Car le trop-plein d’informations peut peser négativement sur notre santé mentale : elle peut conduire les individus à une boulimie de données, voir contribuer à des situations de surmenage.

Sur le banc des accusés

Le coupable présumé, c’est le large éventail d’outils à notre disposition pour recevoir toute cette information. Plus nous sommes connectés, plus nous sommes exposés.

C’est la raison pour laquelle il faut, paradoxalement sensibiliser tout un chacun sur les dangers de cette pathologie pour la santé. C’est le seul moyen de se prémunir contre ses effets délétères, en particulier sur notre santé mentale.

En général, l’infobésité provoque un stress passager, une anxiété ponctuelle.
Mais la prolongation d’un état de stress est dommageable pour l’organisme et peut surcharger les glandes surrénaliennes et conduire à un épuisement, un burn-out ou une dépression.
L’important, c’est de prendre de bonnes habitudes le plus tôt possible pour faire face à des effets cumulés, comme on le voit en période de crise, notamment face à la crise sanitaire liée à la Covid-19.

L’infobésité et la pandémie Covid-19

Ajoutez à l’infodémie une pandémie s’étirant sur plusieurs années, et vous intensifiez les ramifications de la pathologie de l’infodémie.

Selon l’avis nº9610 du Conseil Supérieur de la Santé (CSS), dans sa version validée par le Collège du 3 février 2021 sur la prise en charge psychosociale pendant la pandémie Covid-19, “au cours de la première vague de la Covid-19, une infodémie est apparue. […] Il existe [donc] un besoin évident de diffuser clairement des informations fiables (Kisley et al., 2020 ; Cabarkapa et al., 2020). Pour continuer la réflexion à ce sujet, prenez connaissance de ces quelques paragraphes.

Qui est vulnérable face à cette surcharge ?

L’infodémie nous inonde de renseignements souvent contradictoires. Non seulement le volume, mais aussi l’exactitude des informations reçues jouent un rôle dans la formation et le développement de cette pathologie. Nous devons non seulement nous protéger d’un flot de données diverses et variées, mais aussi démêler le vrai du faux, et ce de manière systématique.

Pour qui n’a pas encore suffisamment développé son sens critique ni sa capacité à trier convenablement des informations, ce flux en continu peut devenir rapidement envahissant et anxiogène. Les adolescents et jeunes adultes se trouvent ainsi dans le colimateur de ce problème de santé publique.

Selon le CSS, les personnes seules sont plus exposées que la moyenne au trop-plein d’informations et de son lot de fausses nouvelles (« fake news »), pour la simple et bonne raison qu’elles “sont moins capables de communiquer à leur sujet avec les autres”.

Comment sortir du cercle vicieux de l’infodémie ?

Avant que la législation belge ne se mette à la page (plus à ce sujet ici), il va falloir recourir au système D.

Voici quelques astuces pour vous aider à garder un esprit sain dans un corps sain ! Intégrées à votre quotidien, nous espérons que celles-ci vous permettront de stimuler votre résilience, votre créativité, votre discernement, votre concentration, votre mémoire et bien plus encore.

1. Plutôt que de vous accorder des pauses “hors connexion”, nous vous proposons l’inverse, c’est à dire de vous accorder des pauses “connexion” 2 ou 3 fois par jour pour répondre à vos messages. L’urgence est souvent toute relative et la plupart des messages peuvent attendre quelques heures.

2. Passez en revue les notifications que vous recevez pour ne garder que celles que vous jugez essentielles. Paramétrez leur visualisation sur vos écrans et sons (bip) selon leur réelle importance et urgence.

3. Désabonnez-vous des emails publicitaires ou autres qui ne vous intéressent pas ou plus.

4. Privilégiez les sources officielles dans vos recherches, pour plus de clarté et une meilleure compréhension d’un sujet donné. Ainsi vous parez au doute, aux excès et aux théories du complot qui sont sources d’anxiété.

5. Éteignez vos appareils connectés une demi-heure avant l’heure du coucher. Un moment de méditation vous aidera à trouver rapidement le sommeil et vous optimiserez ainsi vos heures de repos.

6. Pour chaque email, texto ou notification que vous souhaitez lancer, posez-vous cette question : puis-je plutôt faire passer ce message en direct ? Par téléphone, de vive voix ou lors d’un rendez-vous par exemple. Les bénéfices des échanges “IRL” (de l’anglais “in real life”, ou “dans la vraie vie”) vous réservent sans doute de belles surprises.

L’infobésité peut être considéré comme une addiction. S’en défaire nécessitera donc de poser un cadre plus sain fait de nouvelles habitudes “numériques” telles que décrites plus haut. On sait qu’il suffit de trois semaines pour mettre en place une nouvelle habitude, mais attention : une à la fois ! Car changer ses habitudes trop vite peut conduire à l’effet inverse de celui escompté, à savoir abandonner et se résigner. Mieux vaut changer en douceur !

Lire cet article ne remplace pas l’avis d’un professionnel de la santé ou d’une consultation médicale. Prenez toujours contact avec votre médecin ou votre pharmacien.

Méta description

Les effets sur notre santé de l’addiction au numérique et de la masse de données que nous ingurgitons par ce biais sont multiples et souvent sévères. Comment parer à ce fléau ?

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Halte à l’infodémie : notre santé mentale et physique est en danger

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